Platero y yo – Version espagnole
Le compositeur italien Mario Castelnuovo-Tedesco a magistralement mis en musique pour narrateur et guitare 28 chapitres, les plus beaux et significatifs, de Platero y yo , l’un des livres les plus lus en Espagne et en Amérique latine. Son auteur, Juan Ramón Jiménez (1881-1958, prix Nobel de Littérature en 1956) s’y met en scène avec son compagnon, l’âne Platero, dans son petit village andalou de Moguer. Tous deux regardent les êtres et les choses, nous offrant une vision du monde à la fois réaliste et idéalisée, exprimée dans une langue riche des mille couleurs du paysage andalou. En nous faisant découvrir la beauté et l’émotion qui se cachent derrière les plus simples instants de la vie, Platero y yo atteint une dimension universelle et nous apporte une rafraîchissante leçon d’optimisme. Clément Riot et Miguel Ángel Romero nous offrent une interprétation subtile qui rend la communion entre musique et poésie, nette, brillante, presque évidente.
Platero y yo representa para los Españoles lo que Pinocho o El Principito son para los Italianos o los Franceses: una obra mítica.
Le disque : Écrit en 1914, «Platero et moi : élégie andalouse», est le plus célèbre des récits en prose du poète espagnol Juan Ramón Jiménez. Son lyrisme, paradoxalement produit par un langage à la fois sobre, concis mais aussi elliptique, ouvre à un monde intérieur d’une grande richesse.
Compositeur de tendance impressionniste et néo-romantique très prolifique, (Platero y yo est son opus 190) Castelnuovo-Tedesco commença à composer très jeune et devint extrêmement célèbre en Italie entre les deux guerres puis s’exila aux États-Unis en 1939 à la suite de la politique antisémite de Mussolini. Sa musique, éloquente, est souvent conçue comme un poème symphonique en miniature, avec une harmonie élégante et somptueuse qui lui donne une grande puissance poétique.
Juan Ramón Jiménez (1881 – 1958) De dix-huit ans l’aîné de Lorca et de six ans le cadet de son ami Machado, Juan Ramon Jimenez est né en décembre 1881 à Moguer, petite ville andalouse de la province de Huelva.
Dès les premières années du XXème siècle, Jimenez déploie une activité créatrice intense qui ne tarde pas à faire de lui l’un des écrivains les plus en vue de la capitale espagnole. En 1916, il se marie à New York avec Zenobia et revient à Madrid. Son œuvre arrive à maturité : de l’idéal romantique, d’une certaine outrance égotiste et décadente elle s’élève peu à peu vers l’espace plus aéré de la “poesia desnuda”.
Moins radicalement engagé que Lorca, rêvant d’une troisième force, Jimenez s’exile néanmoins en 1936. Les États-Unis, Cuba, Porto-Rico enfin. En 1956, deux ans avant sa mort, il reçoit la consécration du prix Nobel.
Clément Riot, conteur et compositeur acousmatique. Il s’intéresse particulièrement aux relations narration/musique. Il conte seul ou en duo avec musiciens dans une fusion de récits de traditions orales et de musiques écrites ou improvisées.
En 2003 il crée, avec le compositeur Bruno Giner, pour les festivals : Aujourd’hui musique et Syntax La Chambre aux images, pour conteur, flûtes à bec, viole de gambe et petites percussions. En 2005 le programme d’œuvres originales pour récitant et orgue écrites pour le duo J-P Baston – C. Riot est primé par la Fondation Marcelle et Robert Lacour et repris dans divers festivals.
Miguel Ángel Romero, compositeur et guitariste mexicain. Il a été professeur et concertiste au Mexique et aux États-Unis. Il a étudié à L’université de Guadalajara sous la direction de José Argot et s’est perfectionné à la Southern Methodist University à Dallas, avec Robert Guthrie. En Europe, il enseigne en Espagne et continue ses études, d’abord au conservatoire supérieur de Séville, puis en France, au CNR de Perpignan dans la classe de J-Fr Ortiz, où il obtient le diplôme d’État et où il enseigne actuellement. En 2006, il a obtenu le prix de la SACEM des jeunes compositeurs. Plusieurs de ses compositions ont été primées.
Platero y yo est l’une des œuvres le plus connues de l’écrivain espagnol Juan Ramon Jiménez (Prix Nobel de littérature) et un des œuvres le plus connues des écoliers d’Espagne et d’Amérique Latine. On pourrait comparer sa célébrité au Petit Prince de St-Exupéry. C’est l’histoire d’un petit âne, ami et compagnon de Juan Ramon, comme appelle –t-on l’auteur familièrement en Espagne. Mais ce n’est pas seulement l’histoire de l’animal, mais aussi un hommage à la terre d’Andalousie, d’où est issu l’auteur.
Chronique de l’Adem
Nous sommes en Espagne, en Andalousie, et à travers les 28 strophes de l’œuvre on pressent une perception quasiment sacrée de l’animal et de toutes les facéties de ceux qui l’entourent : avènement de la création, bonheur de vivre quels que soient les êtres, dans un monde restreint et surtout peuplé d’enfants pauvres. Le soleil frappe la campagne, le compositeur lui rend hommage avec une partition plus que brillante, sa composition est celle d’une œuvre originale animée de préludes vifs, de sonorités recherchées et personnelles, avec cependant de plus moins lointains échos d’œuvres populaires, chansons célèbres, danses anciennes (cf. Ronsard), flamenco, etc.
L’humanité
de Clément Riot musique Mario Castelnuovo Tedesco illustration Godeleine de Rosamel I collection À la marge I format Livre audio 2CD, 140 x 125 mm I durée 123 mn I langue Espagnol
Support CD 21 € I Téléchargement 9,99 €
Référence : ODL667-68 – EAN & ISBN 9782917333051