Les enfants panés

Poèmes et jeux de mots rythmés évoquent notre vie antérieure de poissons (panés) et détourne avec malice l’emboîtement bien connu : « dans cette ville il y a une rue, dans cette rue il y a une maison, dans cette maison il y a une maman et dans le ventre de cette maman… ». Pour Angelina Galvani, conter, c’est s’éloigner des images toutes faites dont on nous abreuve jusqu’à débordement sur des écrans, « le conte » est une forme d’art un peu à part, où il n’y a pas grand-chose à voir… à part dans la tête des auditeurs !.

Certaines histoires sont inspirées par les enfants de la conteuse, d’autres de sa propre enfance. Comme souvent quand il s’agit d’écrire, il s’agit pour elle de dire les choses « autrement » ou de mettre des mots là où il y a du silence… Angelina aime parler des secrets avec délicatesse pour en délivrer la poésie.

Erwan Flageul s’est inspiré de mélodies simples et joyeuses facile à assimiler et à retenir (comme si c’était des comptines) et sur des systèmes de boucles et d’empilements qui rappelle la répétition des contes
traditionnels. Instrumentiste issu des musiques actuelles, il veut bousculer les traditions, en miroir avec la modernité des histoires d’Angelina Galvani et les mélodies développées sont inspirées de musiques d’aujourd’hui. Des effets et des bruitages ont aussi été incorporés dans la musique pour retrouver une oreille d’enfant qui découvre le son de chaque objet, pour lui chaque nouveau son est magique, c’est déjà une transformation de la réalité. Et c’était aussi, pour faire le lien avec le thème, un jeu avec la perception des sons déformés entendus par les bébés dans le ventre des mamans.