C’est drôle la vie
C’est drôle la vie : une fois qu’t’es là, tu sais pas ce qui t’attend ! Tout commence avec le gars Pierre Lesaint : évidemment tout le monde l’appelle saint Pierre. En plus, il va à l’école laïque. Forcément, à sa mort, il se retrouvera avec un CDI aux côtés du vrai saint Pierre. Il y a aussi Eugénie, belle comme on disait chez nous d’une fille qu’elle était belle, pas le genre catalogue… D’une simplicité qui n’a d’égal que son talent, la conteuse du Pays Gallo avec ces histoires poétiques, drôles ou bouleversantes, tente de nous expliquer l’inexplicable autour de l’homme et de sa destinée.
Avec Gigi Bigot, la vie c’est très drôle, vraiment drôle. Ainsi traite-t-elle de la vie et du trépas et vice versa !
Avec C’est drôle la vie, je continue mon petit bonhomme de chemin. Pour la première fois, j’ai consciemment recours à la parole symbolique des contes pour débattre autour du thème de la mort. Non seulement j’ai un thème mais j’ai une intention : je veux parler de la mort pour dire quelque chose sur la vie. J’ai besoin des contes. Ils deviennent ma propre façon de participer au débat. Je fais des recherches dans les recueils de contes. Je choisis de travailler sur celui qui me permet de développer une idée et / ou celui qui fera avancer mon scénario. Ensuite, je l’aménage à ma façon en le transformant et en le couplant avec d’autres sources (souvenirs, anecdotes, témoignages, réflexions philosophiques, traditions). Grâce aux propositions hors des sentiers battus, je fais l’expérience du mélange harmonieux entre un discours scientifique et la parole métaphorique.
Expérience riche d’enseignement pour plusieurs raisons : les personnes sont rassemblées autour du thème de la mort, il est au centre de leurs préoccupations. Médecins, personnes endeuillées, soignants, prêtres, ils n’ont pas peur d’en parler, ils sont là pour ça. Aussi quand elles prennent le relais, malicieuses et émouvantes, mes histoires se glissent aux côtés du discours scientifique et suscitent une respiration, un petit pas de côté. Avant tout, je mesure qu’elles ne sont jamais en contradiction. C’est ainsi que je continue à tracer mon chemin dans la forêt des contes. Gigi Bigot
Sources : Les pissenlits, d’après « Fleurs de pissenlits », Svéa, 1892. Le dépôt-vente, d’après « Une bonne femme », Édouard de Laboulaye. Dodik, d’après « Sa petite chemise de mort », Contes et fêtes de la mort, Colette Estin. Le pays où on n’meurt pas, d’après « L’homme qui ne voulait pas mourir », L’arbre aux trésors, Henri Gougaud. Un CDI au paradis, d’après « La fileuse d’ortie », L’arbre aux trésors, Henri Gougaud. Saint Pierre renaît, d’après « Vie et mort de Dato Omar », Contes et fêtes de la mort, Colette Estin. L’auberge de la mi-temps, d’après « Le paradis », La Légende de la Mort, Anatole Le Braz.
Les farces et attrapes : aux auditeurs de se creuser les méninges pour faire le lien improbable et pourtant véridique avec « Va savoir ».
Avec Gigi Bigot, la vie c’est très drôle, vraiment drôle. Ainsi traite-t-elle de la vie et du trépas et vice versa ! Chaque fait raconté a son effet inattendu et c’est le rire dans la salle du théâtre Boris-Vian de Couëron où fut capté l’enregistrement. La collision entre la conteuse et l’accordéoniste Ronan Robert crée l’osmose entre récit et musique. La pétulance de la conteuse jongle avec l’émotion et les personnages s’habillent de petits riens du quotidien. Gigi Bigot s’inspire des légendes et des contes de sa région, la Haute Bretagne, mais elle leur donne la contemporanéité qui traverse les âges.
Le Télégramme
Il faut beaucoup avoir le courage de faire un spectacle sur la mort : vous le faites avec beaucoup de poésie et c’est loin d’être macabre !
France Inter, Serge Levaillant
de Gigi Bigot musique Ronan Robert illustration Frédérique Bertrand I collection Contes d’auteurs I format Livre audio 1CD, 140 x 190 mm I durée 74 mn I langue Français
Support CD + Téléchargement 17 € I Téléchargement 7,99 €
Référence : ODL906 – EAN & ISBN 9782376110071