Mélancolie Motte s’est inspirée de contes traditionnels orientaux pour raconter la légende d’une femme qui se fait moustique, entre dans le nez d’un roi et accepte d’en sortir sous réserve que celui-ci consente à l’épouser. Point de départ pour elle, elle exerce alors son pouvoir d’ogresse sur le monarque en dévorant tout ce qui peut l’empêcher d’exercer sa dictature. Sauf que le dernier enfant des anciennes épouses qu’elle fait mourir successivement va se lever, traverser des épreuves qui vont le faire grandir, et sauver les siens et son pays.
La musique, superbe, qui accompagne est essentiellement celle de la voix de Mélancolie Motte. La musique « instrumentale » est réduite au minimum primordial : un zizzoiement de moustique au début du conte, quelques ronflements de l’ogresse, un rythme de fuite quand le garçon emporte le foie du bélier, quelques croassements quand il traverse la forêt. La parole domine, c’est la vraie force qui entraîne à écouter de bout en bout, jusqu’au clin d’œil final en forme de claque sur le moustique.